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Photo du rédacteurStéphanie Côté Mongrain

On est tatoué - Faire vivre ses valeurs au quotidien

Dès que l’on rencontre les gestionnaires d’Atelier Sima, on ressent qu’ils ont à cœur le bonheur et l’épanouissement de leur équipe. Atelier Sima Inc. est une entreprise familiale créée il y a plus de 25 ans, qui œuvrait d’abord dans le domaine de la soudure générale et qui sont maintenant spécialisés dans les métaux ouvrés et la structure d’acier. Pour répondre à la demande croissante des dernières années, ils ont su s’entourer d’une équipe dynamique, expérimentée et impliquée.


Nous avons voulu en savoir davantage sur les fondements de leur solide culture d’entreprise. Pour ce faire, nous nous sommes entretenus avec Mme Mélanie Brouillard, copropriétaire de l’entreprise.


 

Tous les membres de l’équipe d’Atelier Sima ont à cœur le succès de l’entreprise et le succès de l’équipe. Nous sommes tissés serrer; on s’apprécie, on s’amuse, on participe. On grandit ensemble.

 

À quel moment êtes-vous arrivé dans l’entreprise en tant que responsable des ressources humaines ?


Il y a 7 ans. Mon chum m’a fait comprendre qu’ils avaient besoin d’aide pour recruter et gérer les embauches. L’entreprise connaissait une croissance rapide. À mon arrivée, nous avons changé complètement la façon de voir les ressources humaines.


J’ai engagé une consultante, Nathalie Lamarre, pour nous aider. Avec elle, nous avons tout refait. Nous sommes partis de la base. Elle m’a donné beaucoup de coaching pour savoir comment sélectionner les bonnes personnes et comment faire l’embauche différemment. On a donc commencé à embaucher des personnes et non des compétences, à former davantage et à choisir du monde qui nous ressemblait. On a n’a pas été parfait. On a commis des erreurs, mais on a appris, on s’est solidifié et dans un délai de 2 ans, nous avons renouvelé l’équipe. À cette époque nous étions 7 employés et aujourd’hui nous sommes près de 30.


Dès le départ, on aimait beaucoup l’idée du noyau familial, d’une équipe soudée. On veut avoir confiance et on est transparent avec nos employés. Pour nous, plus nous informons nos employés, plus ils sont au courant et sont à même de prendre les bonnes décisions. Alors, nous leur donnons le plus d’informations possible : si on a fait du profit ou non, le montant du contrat, le coût des nouveaux équipements… On se dit les vraies affaires. C’est justement l’une de nos valeurs.


Quelles sont vos autres valeurs ?


On se dit les choses comme il faut, on se dit les vraies affaires, on gagne en équipe et on est tatoué… Et notre noyau de tatoué est de plus en plus gros! C’est super. Nous en sommes venus à un point où si j’ai embauché un candidat qui s’avère négatif pour l’équipe, les gens m’appellent pour me dire que ça ne fonctionne pas. L’esprit d’équipe et la volonté de bien travailler sont très présents.


On fait des activités d’équipe tous les mois. Avec la Covid, c'était plus difficile, mais on essaie de créer des liens entre chaque département afin de solidifier le respect entre chacun. Les gens sont libres de venir ou pas et on propose des activités diversifiées pour interpeller chacun : Golf, déjeuner, épluchette de blé d’Inde, 5 à 7 au bureau...

Toutes les fêtes sont soulignées. À tous les Noël, on leur prépare une carte avec un message personnalisé à chacun. C’est très apprécié et important pour nous.


On est aussi très ouverts et flexibles pour les horaires. J’ai des employés qui travaillent 4 jours, d’autres qui commencent et finissent plus tôt. On s’ajuste le plus possible aux demandes des employés.


Je leur demande aussi quels sont leurs rêves pour savoir si on peut contribuer un peu. Par exemple, plusieurs désiraient s’acheter une maison, alors je suis allé chercher des REER FTQ et on leur a expliqué les avantages.


Je leur ai demandé à part les vacances; qu’est-ce qui pourrait les rendre plus heureux. Je n’ai pas eu de grandes demandes, mais un membre de l’équipe a mentionné à la blague vouloir un véhicule. C’était une blague, dit-elle en riant… Il habite à « deux cours » d’ici… Alors, je suis allée lui acheter un tricycle rose que j’ai lettré. On fait des blagues comme ça de temps en temps!


C’est sûr qu’ici, il n’y a pas de hiérarchie. On est tous égaux. On est capable de se dire les vraies affaires. On mise beaucoup là-dessus.


La phrase que l’on dit le plus souvent Pierre et moi est : Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider? Pour nous, c’est important de travailler tous ensemble.



Y a-t-il un outil que vous utilisez et que vous appréciez tout particulièrement ?


On a commencé les profils NOVA, les couleurs, avec toute l’équipe. J’ai donné la formation à tout le monde. On explique les différents profils et les façons dont on communique ensemble. Les résultats sont affichés.


Je m’en sers dans les interactions avec les autres, entre autres quand il y a une problématique entre deux employés, pour les aider à communiquer ou encore pour connaître les besoins de chacun. Si un apprenti est rouge, il aime les défis. Alors, on sait qu’il faut le challenger et que ça va bien aller. Si un autre membre de l’équipe est jaune, il a besoin de rétroaction alors il faut agir différemment.


Mais on rend cela drôle! Cela devient des « running gangs » que telle personne soit « tellement rouge » ou « tellement jaune ».



La formation continue comme gestionnaire est bien implantée dans votre organisation. Est-ce primordial selon vous ?


Oui, on va chercher de l’aide et du soutien. Et on se remet toujours en question. Quand un employé quitte, je me demande toujours ce que j’ai pu faire de pas correct.


Mais, quand je dois congédier quelqu’un, je sais maintenant que je le fais pour la personne, pour elle. C’est la meilleure chose que je peux faire pour cette personne-là. Il n’y a pas de mauvaises personnes, il y a juste des personnes qui ne sont pas à la bonne place. Si je garde quelqu’un qui n’est pas à sa place, il va tellement être malheureux et ça va mal se terminer.



Notre raison d’être, notre Why : est de changer la vie de nos employés et de changer l’industrie. Quand on fait vraiment une différence pour quelqu’un, c’est là notre plus belle paie. Que ce soit avec la formation ou par les petites attentions. On voit des gens qui sont très renfermés devenir des papillons. C’est le fun! Même si les personnes ne restent pas toujours, juste le fait qu’on a changé quelque chose et qu’on a contribué, c’est gratifiant.


Notre plus grande fierté lorsqu’on arrive au travail, ce sont les gens. C’est notre équipe. Toute mon équipe, je les inviterais toutes à souper! Je les adopterais toutes, dit-elle en souriant.



Y a-t-il des points négatifs à être autant impliqué ?


Cela peut être difficile de mettre « la ligne » à la bonne place. C’est doublement plus difficile quand cela ne fonctionne pas. On s’attache plus. Mais on sait maintenant que si une personne n’est pas heureuse, ce n’est pas un avantage pour elle de rester.


Quand les personnes quittent d’elles-mêmes, ils nous disent souvent « Je vous aime, mais… ». Et là on comprend qu’ils doivent simplement commencer un autre chapitre de leur vie. Mais souvent, ils reviennent nous voir. Hors Covid, on a un tournoi de ballon-ballais et il y a d'anciens employés qui reviennent. Alors souvent, on les revoit.



Alors vos valeurs sont bien présentes à toutes les étapes…


Oui, et on fait une entrevue de départ pour voir comment on peut s’améliorer. On gagne toujours à s’améliorer.


On a aussi un logo d’équipe, dit-elle avec un enthousiasme contagieux!


Je veux développer cela. On a des chandails. On est allé voir la conférence d’un joueur de football, Pierre Vercheval et il nous a vraiment inspiré!


Il disait dans sa conférence qu’il a été bloqueur entre autres pour les Alouettes de Montréal. Il a été pendant 5 ans joueur étoile et pourtant il n’a jamais touché à un ballon. Par sa contribution, il a tout de même fait gagner son équipe. Comme quoi, tout le monde a le même impact dans l’équipe. Tu peux être à n’importe quel poste et tu vas faire avancer l’équipe au même titre que les autres.


Alors mon rêve, un moment donné, c’est d’avoir une chambre de joueurs ici, comme aux Canadiens, avec notre logo! Je veux vraiment développer sur le côté équipe.



Présentement, comment vivez-vous la pénurie de main-d’œuvre ?


On le vit aussi, mais je pense que c’est tout de même mieux qu’ailleurs. Nos valeurs, notre esprit d’équipe font une différence. C’est certain qu’on a des postes vacants présentement, parce qu’on reste très difficile et rigoureux dans nos embauches. On passe énormément d’entrevues pour avoir la bonne personne! Mais on sent que l’ambiance de travail ici fait son chemin et est très attrayant. On essaie d’attirer avec ce qu’on est et non ce qu’on peut donner. C’est une grande fierté.


On fait affaire avec des firmes de recrutement et je leur dis dès le début : si la personne ne partage pas nos valeurs, oubliez cela. Je ne serai pas intéressée. Je m’en fous de ses compétences… C’est d’abord et avant tout le savoir-être qu’on va évaluer en entrevue. Savoir-faire, cela s’apprend. Savoir-être, ça ne se montre pas. Tout part de l’équipe!



Merci Mélanie pour cette superbe rencontre et félicitation pour votre culture d’entreprise qui, on le sent bien, part directement du cœur. On a bien hâte de voir les photos de votre chambre des joueurs éventuellement ! 😉



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